Parmi tous les compliments reçus par Streetlight Manifesto de la part des fans au fil des ans, un en particulier résonne le plus avec les membres du groupe. Après un spectacle, un jeune portant des jeans déchirés et un t-shirt de Pantera, avec des poils ridicules au visage, trouve un des membres du groupe en dehors du bar, le salue puis lui dit : « Man, je n’écoute pas ce genre de musique, en fait, je déteste la majorité des groupes ska, mais vous êtes vraiment autre chose ». Il y aussi ce fan de jazz, assis au fond de la salle durant le set, hochant la tête, les yeux fermés pendant que le groupe performe sur scène. Ou un des techniciens de la salle qui, en désinstallant les éclairages, commente qu’il a aimé le groupe pour lequel il travaillait pour une rare fois, même s’il a entendu des milliers de groupes dans le cadre de son travail depuis des années. Voilà le charme de Streetlight Manifesto.

Sept gars, sept bagages musicaux différents, sept personnalités distinctes, un groupe, un son unique et inimitable. Formé il y a quatre ans au New Jersey comme un groupe éphémère devant lancer un seul album puis disparaître, une chose a mené à une autre, puis quelques mois après le lancement du premier disque, « Everything Goes Numb », Streetlight Manifesto est officiellement devenu un groupe en tournée à temps plein, voyageant à travers le monde pour partager ses chansons accrocheuses et énergiques à tous ceux voulant les entendre. Mariant rock et ska, avec des influences de musique latine, de klezmer, de folk, de musique du monde, de funk, de jazz et de classique, le groupe a redéfini les attentes des gens par rapport à une formation « ska ». Trois albums plus tard, et après d’innombrables tournées mondiales, les gars ne ralentissent pas, performant encore devant des salles pleines de fans couverts de sueur qui dansent et chantent à tue-tête. Et les gars de Streetlight ne voudraient pas qu’il en soit autrement.